AUX VENTS CONJURES par Marek Battero

Première édition

    Mon roman  « Aux vents conjurés » (fantaisie maritime ) relate le voyage d’un vaisseau français) – « L’Espoir » – parti le 24 juin 1503 de Honfleur et navigant vers les Indes Orientales, pays des épices découvert par les Portugais. L’expédition est donc à fins commerciales, organisée par une société d’armateurs honfleurais. Cette mission, confiée à Binot Paulmier de Gonneville, suit la route déjà parcourue par Vasco da Gama.

Au bout de trois semaines) – après quelques événements dramatiqes – la caravelle arrive aux Canaries où s’arrête  à l’île de Fuerteventura, au port d’Ajuy. Cette île, colonisée jadis par les Normands,  donne une occasion de visiter les descendants des anciens conquérants qui – avec joie – reçoivent le capitaine Binot et ses officiers. Leur entrevue fournit un tableau d’événements historiques, tracé pendant leurs conversations. Un village de Betancuria, fondé par Jean de Béthencourt en 1404, gardait à l’époque les traits d’une architecture normande ( détruits en 1539 par les pirates ). Un voyage à cheval entre le port d’Ajuy et Betancuria offre un spectacle captivant de cette île volcanique.

   Ensuite « L’Espoir » traverse l’étroit près de Tenerife (où l’on peut admirer le sommet Pico de Teide) et navigue vers le Cap Vert, en y arrivant au bout de deux semaines. La caravelle jeta l’ancre à Ribeira Grande, capitale de l’île Sao Tiago. Deux pilotes portugais, contractés à Honfleur, guidaient ici nos marins en aidant de choisir des produits de qualité aux prix modérés, provisions nécessaires pour de longs mois de navigation. Les soirs on visitait les tavernes et les filles de joie. Après quelques jours « L’Espoir » quittait Ribeira Grande et continuait sa route vers le pays d’épices.

     La ligne de l’équateur passée, les problèmes se multiplient : plusieurs membres de l’équipage tombent malades, certains meurent. Tornades et calmes plats se succèdent. Enfin, piégés par une accalmie près du cap de Bonne-Espérance, ils restent trois semaines sans pouvoir doubler le cap. Le pilote Colin Vasseur meurt d’une crise d’apoplexie.

    Enfin, une tempête les enlève vers l’ouest et la caravelle touche terre, en janvier 1504, à l’embouchure d’un fleuve, au continent de l’Amérique du Sud. Les marins français y resteront sept mois, car « L’Espoir » exige les réparations. Les naufragés  retrouvent la joie de vivre et se lient avec les Indiens qui sont « tout ébahis » de leur venue. Les Français les aideront dans un conflit avec une tribu voisine (plusiers épisodes).

    Le 3 juillet 1504 « L’Espoir » part vers l’Europe, mais le retour tourne au cauchemar. Le vaisseau n’atteindra les Açores que le 9 mars 1505, après plus de huit mois de tempêtes ou de calmes désespérants et d’escales sanglantes : des indigènes hostiles causent des pertes à l’équipage. C’est une humiliation pour les Normands, accompagnés par un jeune Indien (fils du chef local), envoyé pour qu’il aprenne en France l’art de guerre.

   La dernière étape du voyage semble facile, mais le mauvais temps pousse la caravelle – à travers une nouvelle tempête – vers Jersey et Guernesey. Deux navires pirates attaquent les Français. La bataille inégale termine par le naufrage de « L’Espoir » devant la côte du Cotentin. De nombreux marins périssent et les survivants regagnent Honfleur par les terres. Ils y arrivent le 20 mai 1505. Ils ne sont plus que vingt-sept, avec le jeune Indien Essoméric qui va se marier avec la nièce du capitaine Binot. Plus de la moitié des marins (on partait une soixantaine) ont péri, sous l’aveugle océan à jamais enfouis. Le titre du roman évoque le sonnet de Philippe du Plessis-Mornay (1549-1623 – « Barque qui va flottant sur les écueils du monde ».

 

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